Sensible à la matière même des images, Luc Praet propose des séries de photographies épurées proche de l’immatérialité, à fleur de surface, où le papier semble demeurer la seule matière. Que se passe-t-il quand la photographie, maintes fois transformées, altérées, se retrouve à ce moment bouleversant et fragile d’avant sa propre disparition. Cela donne, 40 tirages, tous uniques, présentés souvent dans des vitrines tels des reliquats archéologiques. Des couleurs brunâtres, enfumées, presque calcinées, qui ne sont pas sans évoquer des peintures de feu d’Yves Klein. Des photographies figées dans une distorsion imposée par leur altération...


Xavier Mabille  Boombartstic Art Magazine